Les Soudanais ont fait preuve d’une grande hospitalité

Contrairement à l’accueil que nous ont réservé les Egyptiens
Les Soudanais ont fait preuve d’une grande hospitalité

La mésaventure qu’ont vécue les joueurs et supporters algériens au pays de Moubarak sera éternellement gravée dans notre mémoire collective. Ainsi, il suffit juste de voir l’accueil chaleureux que les Soudanais ont réservé à nos joueurs et aux supporters pour deviner l’écart d’hospitalité qui sépare ces deux peuples. C’est avec des fleurs, des youyous et chants que les Soudanais ont tenu à accueillir les Algériens. D’autres ont tenu à souhaiter, à leur manière, la bienvenue et surtout, bonne chance à notre équipe, en se proclamant fans des Verts.
Contrairement aux Egyptiens qui ont accueilli le onze national à coups de pierres et de matraques, les Soudanais ont donné la preuve de l’existence d’un peuple civilisé, porté sur les valeurs de bienséance et d’accueil. Contrairement aux Egyptiens qui ont, un mois durant, cassé tout ce qui fait la fierté des Algériens, les Soudanais ont brandi, haut et fort, l’emblème national algérien.
Sans user, un seul instant de la célèbre formule, la fraternité arabe et musulmane, les Soudanais l’ont confirmé sur le terrain, en réservant un accueil des plus chaleureux aux Algériens. Ce peuple qu’on croyait aussi lointain de nous est en réalité très proche de par son respect, son honnêteté et surtout sa franchise. Le peuple soudanais mérite tous les respects et hommages pour sa disponibilité à accueillir un match aussi décisif pour les deux pays.
Le Soudan, malgré la situation qu’il vit, réconforte les plus subtiles d’entres nous de par la grandeur de son amitié envers notre pays. La preuve est donnée par son président Hassan El Bachir qui a accueilli la délégation algérienne.
Loin des images qu’on voulu donner de ce pays, le Soudan renferme aussi des volontés de rapprochement basées sur le respect des peuples. Malgré sa mauvaise posture diplomatique, le Soudan vient de dire à la face du monde que, malgér les aléas politiques qui le déchirent, il demeure, contrairement aux nations qu’on croyait civilisées, attacher aux nobles règles d’amitié et d’accueil.
Les Egyptiens nous ont fait comprendre que leur amitié n’est qu’un cadeau empoisonné posé au seuil de notre porte. Leur cadeau n’est que conjoncturel. C’est pour un match de foot, pourtant, que ce pays qu’on croyait, jadis, frère, que tout le ressentiment couvant au fond de ce pays a explosé à notre figure.
On n’a pas mesuré l’entendue du désastre égyptien. Ce sont les Soudanais qui nous ont montré le vrai chemin de l’amitié et du respect. Merci Soudan, merci les Soudanais. C’est à travers votre geste que nous avons appris à nous méfier des amitiés temporaires et hypocrites. La grandeur de votre geste est inscrite en lettres d’or sur chaque seuil de nos maisons, car nous voulions effacer l’horreur que nous avons vécue en Egypte.
M. M.
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