Derouaz interpelle Blatter : « Difficile d’admettre le silence »

Derouaz interpelle Blatter : « Difficile d’admettre le silence »

L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Aziz Derouaz, interpelle le président de la FIFA Joseph Blatter dans une lettre adressée à notre rédaction.


« Je me permets de venir vers vous de cette façon, dans l’urgence, pour vous faire part de ce que j’ai personnellement vécu lors du match de qualification à la Coupe de monde Egypte-Algérie du 14 novembre dernier. L’Etat égyptien n’a pas respecté les engagements pris après le premier incident grave commis contre la délégation sportive algérienne. A la sortie du stade et après 3 heures d’attente qui auraient dû permettre aux autorités locales de sécuriser le trajet des supporters algériens, notre bus a été victime du même incident que celui des sportifs, avant la rencontre. Toutes les vitres ont été brisées et des blessures par bris de glace occasionnées aux personnes assises du « mauvais côté ». « Je me permets de vous dire, en m’adressant à l’homme de sport et de droiture que vous incarnez pour avoir dirigé si fermement cette institution mondiale majeure qu’est la FIFA, que nul n’a compris la clémence qui a suivi le premier incident, volontairement organisé et destiné à traumatiser les joueurs algériens (objectif atteint pendant les premières minutes de jeu, à l’évidence).
Cependant, après l’avertissement donné, il sera plus difficile d’admettre le silence et l’acceptation du fait accompli suite au déchaînement de violence contre les supporters algériens, dont je faisais modestement partie, après le match et l’extrême gravité de tous les autres incidents survenus. Je sais que la FIFA met tout en œuvre afin que les stades et leur environnement ne soient pas des endroits de lutte et de danger ; ceci est toujours placé sous la responsabilité des autorités organisatrices. Il y a ici matière à faire un exemple, car l’impunité serait dangereuse pour l’avenir, dès lors que les événements mondiaux vont continuer à capter de plus en plus les passions des peuples et être porteurs d’enjeux qui dépassent, parfois, la sagesse, le bon sens et l’esprit de responsabilité. » Amicalement Aziz Derouaz