TIMBRE FISCAL

Lettre ouverte via INTERNET
à Monsieur le Ministre des Finances

Monsieur le Ministre
J’ai le regret Monsieur le Ministre, de vous informer que notre recette de contributions diverses ne met plus de timbres fiscaux à la disposition des citoyens ; lesquels constatent avec amertume que de citoyenneté ils n’ont que ce vocable et que leur condition de sujet algérien sans statut particulier … pardon leur condition de serf d’époque féodale d’avant la révolution française, ne se fait que confirmée de jour en jour.
Faites le tour de toutes les agences postales et demandez un timbre fiscal : on vous répondra qu’on a passé commande et que les services concernés n’ont pas daigné donner suite à notre commande !
Rendez-vous à la recette des contributions diverses et demandez le même timbre, on vous dira qu’il n’en reste plus un ! Et… on dédoublera de conseils et de bienveillance à vous renseignez sur l’échoppe où trouver ce timbre devenu si rare et donc si précieux que les métaux rares.
On vous dirigera sur l’une des deux échoppes des cousins germains Bouguelaa rue salah laala et on vous expliquera avec détails que ces deux échoppes se situent à une dizaine de pas du siège de la sureté de Daïra, à une cinquantaine de pas côté opposé au tribunal de justice, enfin que lesdites échoppes se trouvent dans la bâtisse mitoyenne au siège de la sureté de daïra en descendant vers le siège de la daïra qui se trouve à une centaine de mètres.

Dirigez-vous alors à ces échoppes et en vous approchant vous vous rendrez compte qu’elles affichent bien en grand pan : « VENTE DE TIMBRES FISCAUX ». Une fois à l’intérieur de l’une ou l’autre de ces échoppes, on vous proposera ces précieux timbres à 30DA le timbre de 20DA et 45DA le timbre 30DA. Et alors… et alors… vous êtes sidérés et vous vous demanderez alors si on est bien en République Algérienne ou en Monarchie moyenâgeuse où l’impôt du timbre a remplacé l’impôt du sel à raison 1/3 d’impôt du timbre pour nos seigneurs du timbre et 2/3 pour notre république du « un millions et demi de chahids ».

Désolé Monsieur le ministre, c’est toute l’amère vérité : désormais notre patelin compte des seigneurs entre autres nos seigneurs les DE BOUGUELAA auxquels le simple citoyen est redevable de l’impôt du timbre.

Voilà monsieur le ministre j’espère vous avoir rapporté que les eaux de la Fontaine du mûrier (Ain-touta w. de Batna) jadis limpides et clairvoyantes, sont devenus si troubles, si usées et si malsaines que le poisson vorace y nage sous le nez de monsieur le commissaire de la sureté de daïra et monsieur le procureur de la république près le tribunal de Ain-touta.

En attendant Une désinfection des eaux usées de la fontaine du mûrier veuillez agréer Monsieur le ministre, mes sincères respects.


Signé un citoyen serf
de Monseigneur du timbre
[justify]